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Etienne Jodelle

Étienne Jodelle (1532-1573) est né à Paris, dans une famille bourgeoise, son père décède alors qu'il n'a que 3 ans. Il commence très tôt à écrire des vers. Alors qu'il a tout juste 14 ans, paraît en tête d'une édition des Oeuvres de Clément Marot une épitaphe signée de  lui. Il fréquente des poètes comme Rémy Belleau et Jean Antoine de Baïf.

 

A 20 ans, il fait jouer sa première piéce de théâtre : Eugène, une comédie. L'année d'après, il fait représenter devant Henri II, sa pièce Cléopâtre captive, première tragédie "à l'antique" en langue française, où il tient lui-même le rôle de Cléopâtre ! Cette pièce provoque un enthousiasme délirant de la part du  goupe de la Brigade, la future Pléiaide. Ses deux pièces font vite sa réputation. Il est considéré par Ronsard comme le créateur du théâtre humaniste.

 

Mais, ces premiers succès spectaculaires sont suivis de plusieurs déboires... Chargé d'organiser une grande fête à en l'honneur du Roi et du Duc de Guise, il compose un spectacle grandiose qui tourne à la catastrophe et ruine sa jeune carrière. Il aura alors beau multiplier les pièces de circonstance, d'apparat ou de polémique, il voit échouer toutes ses tentatives pour réussir auprès des puissants.

 

Vers 1569, on le retrouve dans le Salon de Claude-Catherine de Clermont, devenu le lieu de rencontre des poètes, pour laquelle il écrit quelques-uns des plus beaux vers d'amour du XVIe siècle, où l'érotisme débouche sur le mysticisme. Il est possible que Jodelle fut l'amant de Louise Labé.

 

En 1573, alors qu'il est très endetté, vivant depuis longtemps au-dessus de ses  moyens, sa terre est saisie. Il meurt à Paris dans la misère, produisant quelques  dernières satires.

 

De son vivant il ne fit imprimer presque rien : ce sont quelques amis qui à sa  mort se chargent de publier son oeuvre poétique Amours et autres poésies  (1573) qui traduit l'originalité le modernisme de son inspiration et de son style : génie pour les uns, démon pour les autres. En plus d'être poète et dramaturge, il fut également architecte, sculpteur,  peintre, orateur et homme d'armes.

 


Ses textes

Ah ! Je le savais bien...
Bague fatale...
Douce Lancette...
En quelle nuit...
Sonnet vilain
Touche de main mignonne...
Épitaphe du Membre viril de Frère Pierre