Veux-tu bien, mon petit œil,
Mon petit bouton vermeil,
Ma petite pasquerette,
Ma petite violette,
Mon petit passevelours,
Mon amitié, mes amours,
Veux-tu bien que je te baise ?
Et qu’en te baisant j’appaise
La violence du feu
Qui me brûle peu à peu !
Veux-tu bien que je t’accole
Et qu’un petit je recole,
D’une gaillarde amitié,
Ma moitié dans ta moitié ?
Dit, le veux-tu bien, Nérée,
Plus belle que Cythérée,
Dit, nymphe, le veux-tu bien ?
Oui, puisque tu n’en dis rien.
Bien souvent on n’ose dire
Cela que plus on désire
Et bien souvent ce qui plait
Secrètement on le tait :
Sur toute chose le taire
En amour est salutaire
Mon petit bouton vermeil,
Ma petite pasquerette,
Ma petite violette,
Mon petit passevelours,
Mon amitié, mes amours,
Veux-tu bien que je te baise ?
Et qu’en te baisant j’appaise
La violence du feu
Qui me brûle peu à peu !
Veux-tu bien que je t’accole
Et qu’un petit je recole,
D’une gaillarde amitié,
Ma moitié dans ta moitié ?
Dit, le veux-tu bien, Nérée,
Plus belle que Cythérée,
Dit, nymphe, le veux-tu bien ?
Oui, puisque tu n’en dis rien.
Bien souvent on n’ose dire
Cela que plus on désire
Et bien souvent ce qui plait
Secrètement on le tait :
Sur toute chose le taire
En amour est salutaire
in Mignardises amoureuses