Musculeuses gardiennes de la porte
propylée or et bronze des étés
le temple raffermi en place forte
ne craint qu'un excès de brutalité.
Mais le moindre assaut du désir l'emporte
s'il a de l'amour la complicité.
Quel que soit son poids, l'amant qu'elles portent
leur semble léger comme fleur de thé.
C'est moi cet amant heureux sur tes cuisses
avant que lentement je m'enfouisse
dans la profondeur de ton bel écart.
Debout leur galbe en fait des piles d'arche
et quand tu vas et viens sous mon regard
elles ont l'air de frondaisons en marche.
propylée or et bronze des étés
le temple raffermi en place forte
ne craint qu'un excès de brutalité.
Mais le moindre assaut du désir l'emporte
s'il a de l'amour la complicité.
Quel que soit son poids, l'amant qu'elles portent
leur semble léger comme fleur de thé.
C'est moi cet amant heureux sur tes cuisses
avant que lentement je m'enfouisse
dans la profondeur de ton bel écart.
Debout leur galbe en fait des piles d'arche
et quand tu vas et viens sous mon regard
elles ont l'air de frondaisons en marche.
© Luc Estang
Sonnet n° XXVIII, in recueil Corps à cœur (Ed. Gallimard, 1982), section 1 : Blason.
Sonnet n° XXVIII, in recueil Corps à cœur (Ed. Gallimard, 1982), section 1 : Blason.