Si je ne fais pas un dieu de ton ventre
c'est qu'il est l'autel de la vénusté
où tes pouvoirs de femme se concentrent :
nombril comme un diamant incrusté.
L'instrument rituel afin qu'il entre
en toi c'est toi-même, quand exalté,
prêtresse et victime, qui le mets entre
nos deux ventres l'un sur l'autre ajustés.
Tabernacle vivant et reliquaire
tiède et lisse ô table de bonne chère
comme il n'en est pas au banquet des dieux.
Ton ventre de guitare aux belles hanches
vibre sous mes doigts; ondes, pleins et creux,
point d'orgue : tel un oiseau sur la branche.
c'est qu'il est l'autel de la vénusté
où tes pouvoirs de femme se concentrent :
nombril comme un diamant incrusté.
L'instrument rituel afin qu'il entre
en toi c'est toi-même, quand exalté,
prêtresse et victime, qui le mets entre
nos deux ventres l'un sur l'autre ajustés.
Tabernacle vivant et reliquaire
tiède et lisse ô table de bonne chère
comme il n'en est pas au banquet des dieux.
Ton ventre de guitare aux belles hanches
vibre sous mes doigts; ondes, pleins et creux,
point d'orgue : tel un oiseau sur la branche.
© Luc Estang
Sonnet n° XIII, in recueil Corps à cœur (Ed. Gallimard, 1982), section 1 : Blason.
Sonnet n° XIII, in recueil Corps à cœur (Ed. Gallimard, 1982), section 1 : Blason.