Georges Bataille
L'oeuvre entière, ou presque, de Georges Bataille (1897 - 1962) est placée sous le signe de l'érotisme, ainsi que du non conformisme et de l'humour noir. "Je pense comme une fille enlève sa robe" a-t-il, par exemple, affirmé (in Méthode de méditation). Il a publié, notamment, Anus solaire (1927), un essai intitulé L'Érotisme (1957) et Les larmes d'Éros (1961).
Georges Bataille semble tenter d'échapper à la morosité du monde par le défi, l'excès, la transgression et l'érotisme. Comme le dit Manuela Morgaine : "Les poèmes érotiques de Georges Bataille touchent à l'extrême limite de l'humain. Ils dissèquent l'esprit et le corps, ouvrent l'âme d'Eros, lui extraient des larmes. Parce qu'ils ne sont pas poèmes d'amour, cantique des cantiques, mais paroles crues, chants de sexe et de sang, danses du nocturne, ils ne peuvent être dits que dans la profération et la musique, ritualisés à l'extrême."
Les femmes de Bataille :
- Sylvia Maklès (1908-1993), actrice française qui fera ses débuts avec le groupe Octobre de Prévert et qu'il épouse en 1928. Il aura d'elle une fille, en 1930 : la future psychanalyste Laurence Bataille. Georges et Sylvia se séparent en 1934, mais ne divorcent officiellement qu'en 1946. A partir de 1938, Sylvia partage la vie du psychanalyste Jacques Lacan, qu'elle épouse en 1953.
- Diane Kotchoubey De Beauharnais, anglo-russe née en 1918, rencontrée en 1943, qu'il épouse en 1946 et avec laquelle il a une fille en 1948. Elle restera sa compagne jusqu'à sa mort, réalisant ainsi ce qu'il lui avait dit dans une lettre : "je t'aime à un tel point que c'est l'avant-goût de la mort. La mort et toi. Tout le reste est mensonge." Diane écrira en 1955 un roman érotico-porno The Whip Angels, sous le pseudo de Selena Warfield.
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Ses textes
Gonflée comme ma pine...Je mets mon vit...
Le ciel
Le trottoir de Danaïde