Jules Verne
Jules Verne (1828-1905) est issu d'une famille bourgeoise nantaise de navigateurs et d'armateurs, il est l'aîné d'une famille de cinq enfants.
La légende affirme qu'en 1839, à l'âge de 11 ans, le petit Jules se serait embarqué sur un long courrier à destination des Indes, en qualité de mousse, pour rapporter un collier de corail à sa cousine, Caroline Tronson, dont il était amoureux. Son père l'aurait alors récupéré in-extremis à Paimbœuf et Jules aurait promis de ne plus voyager qu'en rêve...
Après l'optention de son bac en 1846, il part pour Paris où il obtient une licence en droit en 1849, son père voulant faire de lui un avocat. Mais, bien plus intéressé par la littérature et surtout le théâtre, il écrit de nombreuses pièces et se lie d'amitié avec Alexandre Dumas fils qui le produira sur scène. Il fréquente également la Bibliothèque nationale, se passionnant pour la science et ses découvertes les plus récentes. En 1851, ses premières nouvelles paraissent et en 1852 il est engagé comme secrétaire au Théâtre-lyrique.
En 1856, il fait la connaissance de sa future épouse, Honorine Morel, une Amiénoise de 26 ans, veuve et déjà mère de deux enfants. En 1857, il publie son premier recueil de chansons et se marie avec Honorine dont il aura un enfant unique, Michel, en 1861.
Jules Verne rencontre Pierre-Jules Hetzel, éditeur, en 1862. Son roman Cinq semaines en ballon qui paraît en 1863 connait alors un immense succès, au-delà des frontières françaises. Il signe avec Hetzel un contrat qui le lie pour 20 ans avec l'éditeur. Verne achète son bateau le Saint-Michel en 1868, chaloupe de pêche aménagée pour la plaisance avec lequel il naviguera de Lisbonne à Alger, puis en Écosse, Norvège et Irlande. Il en fera aussi son cabinet de travail pour rédiger ses Voyages extraordinaires qui compteront 64 volumes.
Jules Verne meurt en 1905 en laissant une oeuvre considérable, dont un ouvrage consacré à Edgar Poe et de nombreux poèmes, oeuvre inachevée car son fils Michel va publier des romans posthumes, souvent fortement remaniés.
Bien que l'érotisme ne soit pas, loin de là, le thème dominant dans ses oeuvres, il l'est cependant dans certaines d'entre elles, comme par exemple L'École des Robinsons (1882) qui peut être lu comme une vaste métaphore érotique ou Mathias Sandorf (1885) qui aborde le fétichisme. Suivant ce chemin, Pierre Louÿs a d'ailleurs fait une parodie érotique de L'Île Mystérieuse (1874) intitulée L'île aux dames.