Ô gentille Cydno, peut-être en ce moment
Tu te livres, hélas ! aux baisers d'un amant,
Comme une abeille d'or qui délaisse les roses
Pour les fleurs sans parfum et les herbes moroses.
Les hommes sont mal faits, grossiers, sans un contour
Qui nous puisse inciter aux tendres jeux d'amour
Ils ont le corps chargé de poil et la peau rude.
Viens à Sappho l'experte : elle sèche pour toi.
Vois mes lèvres de feu, ma peau suave et blanche
Vois mon ventre poli, la splendeur de ma hanche,
Ma toison. J'ai sur toi d'ingénieux desseins.
Viens. Ce n'est pas la main large et dure des hommes,
C'est ma main douce qui doit caresser tes seins,
Fermes, frais, parfumés, ainsi que jeunes pommes.
Tu te livres, hélas ! aux baisers d'un amant,
Comme une abeille d'or qui délaisse les roses
Pour les fleurs sans parfum et les herbes moroses.
Les hommes sont mal faits, grossiers, sans un contour
Qui nous puisse inciter aux tendres jeux d'amour
Ils ont le corps chargé de poil et la peau rude.
Viens à Sappho l'experte : elle sèche pour toi.
Vois mes lèvres de feu, ma peau suave et blanche
Vois mon ventre poli, la splendeur de ma hanche,
Ma toison. J'ai sur toi d'ingénieux desseins.
Viens. Ce n'est pas la main large et dure des hommes,
C'est ma main douce qui doit caresser tes seins,
Fermes, frais, parfumés, ainsi que jeunes pommes.
© Gilbert Lely
in Revue du Mercure du France (15 juin 1923)
in Revue du Mercure du France (15 juin 1923)