Parce que jamais je ne te voyais, Bassa, d'hommes avec toi et parce que personne ne racontait que tu étais une débauchée et que tu étais entourée de gens de ton sexe pour te servir et que jamais un homme ne t'approchait, j'avoue que tu me paraissais une Lucrèce. Mais, horreur ! c'est toi, Bassa, qui était le baiseur. Tu oses accoupler des cons identiques et un prodigieux clitoris te fait ressembler à un homme. Tu as imaginé une monstruosité digne de l'énigme de Thèbe : ne pas avoir besoin d'homme pour être adultère.
Épigramme 91 - Livre I
in Les épigrammes de Martial / trad. Constant Dubos (Ed. Jules Janin - 1841)