Ta voix a la langueur des lyres lesbiennes,
L’anxiété des chants et des odes saphiques,
Et tu sais le secret d’accablantes musiques,
Où pleure le soupir d’unions anciennes.
Les Aèdes fervents et les Musiciennes
T’enseignèrent l’ampleur des strophes érotiques
Et la gravité des lapidaires distiques.
Jadis tu comtemplas les nudités païennes.
Tu sembles écouter l’écho des harmonies
Mortes ; bleus de ce bleu des clartés infinies,
Tes yeux ont le reflet du ciel de Mytilène.
Les fleurs ont parfumé tes étranges mains creuses;
De ton corps monte, ainsi qu’une légère haleine,
La blanche volupté des vierges amoureuses.
L’anxiété des chants et des odes saphiques,
Et tu sais le secret d’accablantes musiques,
Où pleure le soupir d’unions anciennes.
Les Aèdes fervents et les Musiciennes
T’enseignèrent l’ampleur des strophes érotiques
Et la gravité des lapidaires distiques.
Jadis tu comtemplas les nudités païennes.
Tu sembles écouter l’écho des harmonies
Mortes ; bleus de ce bleu des clartés infinies,
Tes yeux ont le reflet du ciel de Mytilène.
Les fleurs ont parfumé tes étranges mains creuses;
De ton corps monte, ainsi qu’une légère haleine,
La blanche volupté des vierges amoureuses.
© Renée Vivien
in Cendres et poussières (1902)
in Cendres et poussières (1902)