Histoire véritable
Honorat Racan Bueil
Robin, en faisant ses adieux,
Cependant qu'on chargeait les malles
Baisait l'Hôtesse dans les lieux
Les plus secrets et les plus sales.
Quand l'Hôte s'écria, pressé d'un lavement :
"Ouvrez je n'en puis plus... Ouvrez-moi promptement !
L'aisément a deux trous ; ouvrez, de par le diable !
Ouvrez ! Nous y tiendrons commodément tous deux !"
A quoi Robin répond, d'une parole affable :
"Ce que vous dites, l'Hôte, est certes véritable,
Mais j'en occupe l'un, et l'autre est tout foireux ! "
cité in La poésie érotique (Marcel Béalu, Ed. Seghers, 1974) - p. 117