Ma petite compatriote,
M'est avis que veniez ce soir
Frapper à ma porte et me voir.
Ô la scandaleuse ribote
De gros baisers - et de petits,
Conforme à mes gros appétits !
Mais les vôtres sont-ils si mièvres ?
Primo, je baiserai vos lèvres,
Toutes ! C'est mon cher entremets
Et les manières que j'y mets,
Comme en tant de choses vécues,
Sont friandes et convaincues.
Vous passerez vos doigts jolis
Dans ma flave barbe d'apôtre,
Et je caresserai la vôtre,
Et sur votre gorge de lys,
Où mes ardeurs mettront des roses,
Je poserai ma bouche en feu ;
Mes bras se piqueront au jeu,
Pâmés autour de bonnes choses
De dessous la taille et plus bas, -
Puis mes mains, non sans fols combats
Avec vos mains mal courroucées,
Flatteront de tendres fessées
Ce beau derrière qu'étreindra
Tout l'effort qui lors bandera
Ma gravité vers votre centre...
A mon tour je frappe. Ô dis: Entre !
M'est avis que veniez ce soir
Frapper à ma porte et me voir.
Ô la scandaleuse ribote
De gros baisers - et de petits,
Conforme à mes gros appétits !
Mais les vôtres sont-ils si mièvres ?
Primo, je baiserai vos lèvres,
Toutes ! C'est mon cher entremets
Et les manières que j'y mets,
Comme en tant de choses vécues,
Sont friandes et convaincues.
Vous passerez vos doigts jolis
Dans ma flave barbe d'apôtre,
Et je caresserai la vôtre,
Et sur votre gorge de lys,
Où mes ardeurs mettront des roses,
Je poserai ma bouche en feu ;
Mes bras se piqueront au jeu,
Pâmés autour de bonnes choses
De dessous la taille et plus bas, -
Puis mes mains, non sans fols combats
Avec vos mains mal courroucées,
Flatteront de tendres fessées
Ce beau derrière qu'étreindra
Tout l'effort qui lors bandera
Ma gravité vers votre centre...
A mon tour je frappe. Ô dis: Entre !
Recueil Parallèlement (1885)