Mon Dieu le beau teton, mon tout, ma doucellette,
Que je voy aparoir par dessous ton collet :
Il souspire tousjours, las qu'il est rondelet,
Et garni par dessus d'une peau blanchelette.
Laisse le moy toucher, ma petite garcette,
Laisse luy donner un baiser doucelet,
He bon Dieu quel plaisir ! il es si joliet
Que je ne vis jamais charnure si parfaitte.
Or sus baille le moy, je le veux mignotter,
Je le veux manier, je le veux succotter,
Pour en sucrer le bout de ma langue ravie.
Va-t'en, retire le, je suis tant apasté,
Je suis tant esblouy, pour l'avoir succotté,
Que de trop de douceur, je sens couler ma vie.
Que je voy aparoir par dessous ton collet :
Il souspire tousjours, las qu'il est rondelet,
Et garni par dessus d'une peau blanchelette.
Laisse le moy toucher, ma petite garcette,
Laisse luy donner un baiser doucelet,
He bon Dieu quel plaisir ! il es si joliet
Que je ne vis jamais charnure si parfaitte.
Or sus baille le moy, je le veux mignotter,
Je le veux manier, je le veux succotter,
Pour en sucrer le bout de ma langue ravie.
Va-t'en, retire le, je suis tant apasté,
Je suis tant esblouy, pour l'avoir succotté,
Que de trop de douceur, je sens couler ma vie.
in Oeuvres Poétiques (Ed. Huguetan - Lyon - 1583)