Je veux mourir pour tes beautés...
Pierre Ronsard
Je veux mourir pour tes beautés, Maîtresse,
Pour ce bel oeil, qui me prit à son hain,
Pour ce doux ris, pour ce baiser tout plein
D'ambre et de musc, baiser d'une Déesse.
Je veux mourir pour cette blonde tresse,
Pour l'embonpoint de ce trop chaste sein,
Pour la rigueur de cette douce main,
Qui tout d'un coup me guérit et me blesse.
Je veux mourir pour le brun de ce teint,
Pour cette voix, dont le beau chant m'étreint
Si fort le coeur que seul il en dispose.
Je veux mourir des amoureux combats,
Saoulant l'amour, qu'au sang je porte enclose,
Toute une nuit au milieu de tes bras.
Pour ce bel oeil, qui me prit à son hain,
Pour ce doux ris, pour ce baiser tout plein
D'ambre et de musc, baiser d'une Déesse.
Je veux mourir pour cette blonde tresse,
Pour l'embonpoint de ce trop chaste sein,
Pour la rigueur de cette douce main,
Qui tout d'un coup me guérit et me blesse.
Je veux mourir pour le brun de ce teint,
Pour cette voix, dont le beau chant m'étreint
Si fort le coeur que seul il en dispose.
Je veux mourir des amoureux combats,
Saoulant l'amour, qu'au sang je porte enclose,
Toute une nuit au milieu de tes bras.
cité in Pierre De Ronsard - La bouquinade et autres Gaillardises (Fleuret & Perceau - Ed. Bibliothèque des curieux, 1921) - p. 58