Ce que j'aime au printemps, je te veux dire, Même ;
J'aime à fleurer la rose, et l'oeillet, et le thym,
J'aime à faire des vers, et me lever matin,
Pour, au chant des oiseaux, chanter celle que j'aime.
En été, dans un val, quand le chaud est extrême,
J'aime à baiser sa bouche et toucher son tétin,
Et sans faire autre effet, faire un petit festin,
Non de chair, mais de fruit, de fraises et de crème.
Quand l'automne s'approche et le froid vient vers nous,
J'aime avec la châtaigne avoir de bon vin doux,
Et, assis près du feu, faire chère lie.
En hiver, je ne puis sortir de la maison,
Si n'est au soir masqué ; mais en cette saison,
J'aime fort à coucher dans les bras de ma mie.
J'aime à fleurer la rose, et l'oeillet, et le thym,
J'aime à faire des vers, et me lever matin,
Pour, au chant des oiseaux, chanter celle que j'aime.
En été, dans un val, quand le chaud est extrême,
J'aime à baiser sa bouche et toucher son tétin,
Et sans faire autre effet, faire un petit festin,
Non de chair, mais de fruit, de fraises et de crème.
Quand l'automne s'approche et le froid vient vers nous,
J'aime avec la châtaigne avoir de bon vin doux,
Et, assis près du feu, faire chère lie.
En hiver, je ne puis sortir de la maison,
Si n'est au soir masqué ; mais en cette saison,
J'aime fort à coucher dans les bras de ma mie.
Sonnet à Même
in Petite anthologie de la poésie érotique, établie par T. Leguay (Ed. Michalon - 2002 - p. 48)
in Petite anthologie de la poésie érotique, établie par T. Leguay (Ed. Michalon - 2002 - p. 48)