Chaulieu
Ecclésiastique et Gouverneur du Berry, il avait surtout un penchant certain pour les plaisirs de la table et de la chair ainsi qu'en atteste ses poésies libertines. Surnommé l'Anacréon du Temple, grand buveur de champagne, il faisait partie de ces abbés qui ne servaient ni l'église, ni l'état et vivaient dans l'oisiveté la plus suivie...
Le duc de Vendôme, dont il était le conseiller, tenta de le faire élire à l'Académie, mais Louis XIV, trouvant la morale de l'Abbé trop libre à son goût, l'en écarta. Son maître en poésie fut Clément Marot. Il excellait dans le genre des vers de société, inspirés par des incidents de la vie privée du moment et pour la plupart adressés à quelques amis de haut rang, sans l'intention de les voir publiés. Ses œuvres ont été éditées avec celles de son ami le Marquis De La Fare en 1714.