O lit ! de celle là qui me donne la vie,
Lit plaisant où madame a la nuit son repos,
O beau lit ! que je porte à ton bonheur d'envie,
Alors que tu la sens couchée sur le dos :
Tu es le seul témoin des amoureux propos
Qu'elle jète en soupirs étant d'amour ravie,
Donc, ô beau lit mignard à bon droit je t'envie,
Par toi le mal jaloux se coule dans mes os.
Si je le suis de toi, je le suis d'avantage
Des beaux draps retroussez qui baisent son visage
D'où je n'ose espérer de jamais approcher :
Je lui suis encore plus de sa chemise blanche,
Qui touche ses tétons, ses cuisses et sa hanche,
Et ce que les amants tiennent en eux si cher.
Lit plaisant où madame a la nuit son repos,
O beau lit ! que je porte à ton bonheur d'envie,
Alors que tu la sens couchée sur le dos :
Tu es le seul témoin des amoureux propos
Qu'elle jète en soupirs étant d'amour ravie,
Donc, ô beau lit mignard à bon droit je t'envie,
Par toi le mal jaloux se coule dans mes os.
Si je le suis de toi, je le suis d'avantage
Des beaux draps retroussez qui baisent son visage
D'où je n'ose espérer de jamais approcher :
Je lui suis encore plus de sa chemise blanche,
Qui touche ses tétons, ses cuisses et sa hanche,
Et ce que les amants tiennent en eux si cher.
in Amours (1599)