Madame fais-moi voir, fais que j'approche d'elle
A mon aise et plaisir, ce que j'ai désiré
Depuis jà tant de jours, sans que m'ait éclairé
A mon aise et souhait sa jumelle chandelle.
Change-moi pour le moins, ô petit dieu d'Amour
En carquan pour baiser son col tout à l'entour
En manchon pour couvrir sa main blanche et marbrine,
En un linge ouvragé pour toucher son tétin
En chemise pour être auprès de sa poitrine,
Ou tout au pis aller que je sois son patin.
A mon aise et plaisir, ce que j'ai désiré
Depuis jà tant de jours, sans que m'ait éclairé
A mon aise et souhait sa jumelle chandelle.
Change-moi pour le moins, ô petit dieu d'Amour
En carquan pour baiser son col tout à l'entour
En manchon pour couvrir sa main blanche et marbrine,
En un linge ouvragé pour toucher son tétin
En chemise pour être auprès de sa poitrine,
Ou tout au pis aller que je sois son patin.
cité in Anthologie de la poésie amoureuse de l'âge baroque (Gisèle Mathieu-Castellani, Ed. Libraire Générale Française, 1990) - p. 211-212