Hors du lit ! sans pitié des pauvres endormies
Sans pitié des yeux las, des mains ouvertes, des
Petits ventres béants sur les draps inondés
Seul vestige attestant la lutte des amies.
En chemise et les cheveux dénoués, assises
Au bord du matelas, les pieds ballants et nus,
Elles ont pour les soeurs des gestes convenus
Mais l’une pour l’autre des poses indécises
Car ils gardent l’éclair des ivresses nocturnes
Ces yeux d’enfants, entre ces femmes taciturnes
Et les bras sont encor marqués d’avoir étreint
Et la courbe à genoux pour chanter la prière
Divulgue le stigmate indélébile empreint
Par un baiser rougi sur la peau du derrière.
Sans pitié des yeux las, des mains ouvertes, des
Petits ventres béants sur les draps inondés
Seul vestige attestant la lutte des amies.
En chemise et les cheveux dénoués, assises
Au bord du matelas, les pieds ballants et nus,
Elles ont pour les soeurs des gestes convenus
Mais l’une pour l’autre des poses indécises
Car ils gardent l’éclair des ivresses nocturnes
Ces yeux d’enfants, entre ces femmes taciturnes
Et les bras sont encor marqués d’avoir étreint
Et la courbe à genoux pour chanter la prière
Divulgue le stigmate indélébile empreint
Par un baiser rougi sur la peau du derrière.
4 avril 1891