Blason du Con
Guillaume Bochetel
O Con gentil, con, mignon, con joly,
Con rondelet, con net, con bien poly.
Con ombragé d’un petit poil follet.
Con où n’y a rien difforme ou de laid.
Con petit, con dont la bouche vermeille
A fait dresser à maint grand vit l’oreille,
Con que l'on doit plus qu’un saint, tenir cher,
Quand ainsi fait résusciter la chair.
O con qui peut à ta louange tendre ?
Où est l’engin qui te puisse comprendre ?
Con est d’amour le trésor & domaine.
Con est la forge de quoi nature humaine
Fait ses divins & excellents ouvrages.
Con est de mort réparant les dommages.
Con est la fin dont amours se couronnent.
Con est le prix dont amour se guerdonne (1).
Somme, le con quand tout est bien compris,
Sur le surplus doit emporter le prix.
Il est bien vrai que l'oeil l’amour attire.
Mais le con est l’amour qui se désire.
L’oeil la pierre est qui la chasse décore:
Mais con, le saint qui dedans on adore,
Et où chacun en révérence grande,
A deux genoux vient faire son offrande.
Or de la bouche elle a bien bonne grâce,
Et crois pour vrai que la première place,
Doit obtenir au service du con.
Car trop mieux qu’autre, elle sait sa leçon
Pour refuser ou accorder l’entrée
De l’amoureuse & plaisante contrée.
Touchant la main, elle est propre & aduite (2)
Pour con servir, de loyalle conduite,
Être près lui, & prompt à ses affaires
Les plus secretes & les plus nécessaires.
De ce tétin, il n’en faut point mentir,
Je ne sais quoi à qui le fait sentir,
Prochain parent & de nature même,
De ce con ci, qui est cher comme crème.
Quand au regard de sa cuisse bien faite,
Blanche élevée, ronde, dure & refaite :
C’est le beau lit où le Con se repose,
Ce Con plaisant, ce Con tant digne chose,
Que je puis dire, & sans imputer vice
Au résidu, tout fait pour son service.
Donc du corps entier au départi (3)
Je prends le Con pour le meilleur parti.
(1) se récompense
(2) adroite
(3) si on le sépare et le partage
Con rondelet, con net, con bien poly.
Con ombragé d’un petit poil follet.
Con où n’y a rien difforme ou de laid.
Con petit, con dont la bouche vermeille
A fait dresser à maint grand vit l’oreille,
Con que l'on doit plus qu’un saint, tenir cher,
Quand ainsi fait résusciter la chair.
O con qui peut à ta louange tendre ?
Où est l’engin qui te puisse comprendre ?
Con est d’amour le trésor & domaine.
Con est la forge de quoi nature humaine
Fait ses divins & excellents ouvrages.
Con est de mort réparant les dommages.
Con est la fin dont amours se couronnent.
Con est le prix dont amour se guerdonne (1).
Somme, le con quand tout est bien compris,
Sur le surplus doit emporter le prix.
Il est bien vrai que l'oeil l’amour attire.
Mais le con est l’amour qui se désire.
L’oeil la pierre est qui la chasse décore:
Mais con, le saint qui dedans on adore,
Et où chacun en révérence grande,
A deux genoux vient faire son offrande.
Or de la bouche elle a bien bonne grâce,
Et crois pour vrai que la première place,
Doit obtenir au service du con.
Car trop mieux qu’autre, elle sait sa leçon
Pour refuser ou accorder l’entrée
De l’amoureuse & plaisante contrée.
Touchant la main, elle est propre & aduite (2)
Pour con servir, de loyalle conduite,
Être près lui, & prompt à ses affaires
Les plus secretes & les plus nécessaires.
De ce tétin, il n’en faut point mentir,
Je ne sais quoi à qui le fait sentir,
Prochain parent & de nature même,
De ce con ci, qui est cher comme crème.
Quand au regard de sa cuisse bien faite,
Blanche élevée, ronde, dure & refaite :
C’est le beau lit où le Con se repose,
Ce Con plaisant, ce Con tant digne chose,
Que je puis dire, & sans imputer vice
Au résidu, tout fait pour son service.
Donc du corps entier au départi (3)
Je prends le Con pour le meilleur parti.
(1) se récompense
(2) adroite
(3) si on le sépare et le partage