Quand octobre dore notre sphère,
ta verge prend des couleurs de terre,
de feuilles, de mousse, de miel,
de vin, d’amande, d’appel.
- « Regagne vite l’âtre ! »
crie la belle d’albâtre…
« Il me tarde tant
de sentir sur mon sein
l’élan tourbillonnant
de ta main !
Rentre vite, mon aimé
en ce pays sucré
glaner et labourer
avec avidité
l’univers lacté
de ma chair al dente !
Les souffles de l’automne
ma raison désordonnent.
Je rêve de ta colonne
en mes bouches aphones,
de mes mains vigneronnes,
de mes lèvres ivrognes.
Je rêve de vendanges
du bout de mes phalanges,
de mortelle vidange,
d’échanges et de mélanges,
de santal et d’orange,
dans le fond de la grange.
J’offrirai là mes cuisses
et leur fleur de lys
à tout le saint office
de tes pires malices,
et je ne doute pas
que ton rude pénis
osera, usera
de tous mes orifices.
L’auburn magistère
illuminera nos chairs
roulant dans les feuilles mortes
épuisées, mais qu’importe !
Perséphone sous la terre
redeviendra sévère.
Mais la sève en nos corps
ne s’endort pas encore ! »
ta verge prend des couleurs de terre,
de feuilles, de mousse, de miel,
de vin, d’amande, d’appel.
- « Regagne vite l’âtre ! »
crie la belle d’albâtre…
« Il me tarde tant
de sentir sur mon sein
l’élan tourbillonnant
de ta main !
Rentre vite, mon aimé
en ce pays sucré
glaner et labourer
avec avidité
l’univers lacté
de ma chair al dente !
Les souffles de l’automne
ma raison désordonnent.
Je rêve de ta colonne
en mes bouches aphones,
de mes mains vigneronnes,
de mes lèvres ivrognes.
Je rêve de vendanges
du bout de mes phalanges,
de mortelle vidange,
d’échanges et de mélanges,
de santal et d’orange,
dans le fond de la grange.
J’offrirai là mes cuisses
et leur fleur de lys
à tout le saint office
de tes pires malices,
et je ne doute pas
que ton rude pénis
osera, usera
de tous mes orifices.
L’auburn magistère
illuminera nos chairs
roulant dans les feuilles mortes
épuisées, mais qu’importe !
Perséphone sous la terre
redeviendra sévère.
Mais la sève en nos corps
ne s’endort pas encore ! »
© Arthémisia
2006
2006