Bien sûr, de mes mains je pourrais
sur votre corps savourer
ce que Nature sous mon oeil pose
et dont ma caresse dispose.

Bien sûr, mes doigts chatouilleurs
(Oui? mon index si cavaleur !)
aimeraient là toujours paresser
et votre peau plus caresser.

Bien sûr, du revers de  la main
j'aimerais du soir au matin
entre vos jambes et votre membre
flatter ces plages encore tendres.

Bien sûr, une phalange batifoleuse
pourrait voler, cambrioleuse,
ce qui vous reste de pudeur
cachée au fond de vos rondeurs?

Bien sûr, une paume soudain assurée
s'attarderait alors à soupeser
votre sexe si sûrement arqué
et qui fait tant votre fierté !

Mais ma langue est bien plus experte
pour vous mener à votre perte
et courir le long de vos chairs
pour des frôlements sans barrière.

Elle a sur mes doigts l'avantage
d'être, je sais, beaucoup moins sage :
ses caresses sont des outrages
dont vous serez très vite l'otage.

Mutine, elle glissera de peau en peau
de votre ventre à votre dos,
de votre bouche à votre glaive ;
mon Dieu, déjà il se lève !

De vos goûts, elle aime s'abreuver
et très rondement caresser
ce qui de votre anatomie
si hâtivement s'affermit.

Vous verrez donc dans le plaisir,
combien loin de seulement médire,
la langue d'une femme assurément
peut satisfaire son amant !