Les humains, Cheribon, sont ores désanimés,
Et la plus grande part du monde est hérétique ;
Je n'ose chevaucher une putain publique
Tant je conçois d'horreur de ces cons diffamés.
Je n'ose m'attaquer à ces grands cons armés
Qui conçoivent tant de maux et si peu de pratique ;
J'abhorre d'être bougre et de branler la pique,
Et crains de m'engouffrer dans ces cons affamés.
La mort, la pauvreté, la honte et la vérole
Causent mon Cheribon le dépit qui m'affole,
Car rien n'est si contraire à l'humaine santé.
Je veux donc me donner à quelque riche veuve,
J'aurais paix à la mort et ferai une trêve
Aux barbiers, à la honte, et à la pauvreté.
Et la plus grande part du monde est hérétique ;
Je n'ose chevaucher une putain publique
Tant je conçois d'horreur de ces cons diffamés.
Je n'ose m'attaquer à ces grands cons armés
Qui conçoivent tant de maux et si peu de pratique ;
J'abhorre d'être bougre et de branler la pique,
Et crains de m'engouffrer dans ces cons affamés.
La mort, la pauvreté, la honte et la vérole
Causent mon Cheribon le dépit qui m'affole,
Car rien n'est si contraire à l'humaine santé.
Je veux donc me donner à quelque riche veuve,
J'aurais paix à la mort et ferai une trêve
Aux barbiers, à la honte, et à la pauvreté.
cité in Le Parnasse des poètes satyriques (Ed. Passage du N.O., 2002, p. 114)