O sein...
François Louvencourt
O sein plus blanc que ne sont ces oiseaux
Qui vont chantant sur les bords de Méandre,
Beau sein pour qui je trouve que Léandre
Eu bien cent fois retraversé les eaux.
Oeil plus flammeux que ces astres jumeaux
Qu'on voit leurs rais si clairement étendre ;
Bel oeil, vrai nid où mille Amours nouveaux
Tous les matins vont leur naissance prendre.
Et vous tétons fermement arrondis :
Si je n'avais les doigts tant engourdis,
Si je pouvais chanter ainsi qu'Homère,
Sein, tu serais un pur étang de lait,
Oeil un soleil, et toi, mont jumelet,
Un vrai Parnasse au mignon de Cythère.
Qui vont chantant sur les bords de Méandre,
Beau sein pour qui je trouve que Léandre
Eu bien cent fois retraversé les eaux.
Oeil plus flammeux que ces astres jumeaux
Qu'on voit leurs rais si clairement étendre ;
Bel oeil, vrai nid où mille Amours nouveaux
Tous les matins vont leur naissance prendre.
Et vous tétons fermement arrondis :
Si je n'avais les doigts tant engourdis,
Si je pouvais chanter ainsi qu'Homère,
Sein, tu serais un pur étang de lait,
Oeil un soleil, et toi, mont jumelet,
Un vrai Parnasse au mignon de Cythère.
Les Amours et Premières œuvres poétiques - 1595