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Volupté (Aleister Crowley)

Perles Zygotes
Clitoridette, m'amourette,
Ôte ta jolie robe d'or,
Tes roses bas, chemise nette,
Et découvre pour moi le con,
Le con que j'aime, aux cheveux noirs,
Le cul où tu m'admets ce soir,
Les seins je baise, que j'adore,
Tous les secrets de ton boudoir.

Viens a moi, qui, raide, couche,
Attendant tes désirs lubriques ;
Tu suces et couvres dans la bouche
De l'amour le pouce phallique ;
Je tremble, en mourant avec feu,
Voyant la clarté de tes yeux,
Leur flamme méchante, saphique,
Brûlant en langueur amoureux.
 
Laisse mon épée affaiblie,
Donne à mes baisers la vagine
D'où je suc'rai de l'eau-de-lys,
Et te ferai comme divine.
La langue qui cherche tes reins,
Les genoux qui pressent tes seins,
Te feraient déesse, ma mine,
Je mordrai, et tu cries en vain.
 
Alors, de nouvelle énergie,
Je jette entre tes jolies cuisses,
Dedans ton cul, ce fleur-de-lys,
Long, gros, et ardent. Ça, il glisse
En haut, en bas. La passion croît
Fiévreux, furieux, pour toi!
Vient, la crise du délice !....
Ah, je suis mort !.... Embrasse-moi !!
© Perles Zygotes
Aleister Crowley (1875-1947) - Extrait de White Stains (Edité post mortem - 1973), poème rédigé en français dans le recueil.