Pour ce rien, cet impondérable
Qui fait qu'on croit à l'incroyable
Au premier regard échangé
Pour cet instant de trouble étrange
Où l'on entend rire les anges
Avant même de se toucher
Pour cette robe que l'on frôle
Ce châle qui tend vos épaules
En haut des marches d'escalier
Je vous aime
Je vous aime
Pour la lampe déjà éteinte
Et la première de vos plaintes
La porte à peine refermée
Pour vos dessous qui s'éparpillent
Comme des grappes de jonquilles
Aux quatre coins du lit semées
Pour vos yeux de vague mourante
Et ce désir qui s'impatiente
Aux pointes de vos seins levées
Je vous aime
Je vous aime
Pour vos toisons de ronces douces
Qui me retiennent, me repoussent
Quand mes lèvres vont s'y noyer
Pour vos paroles, démesures
La source, le chant, la blessure
De votre corps écartelé
Pour vos reins de houle profonde
Pour ce plaisir qui vous inonde
En long sanglots inachevés
Je vous aime
Je vous aime
Qui fait qu'on croit à l'incroyable
Au premier regard échangé
Pour cet instant de trouble étrange
Où l'on entend rire les anges
Avant même de se toucher
Pour cette robe que l'on frôle
Ce châle qui tend vos épaules
En haut des marches d'escalier
Je vous aime
Je vous aime
Pour la lampe déjà éteinte
Et la première de vos plaintes
La porte à peine refermée
Pour vos dessous qui s'éparpillent
Comme des grappes de jonquilles
Aux quatre coins du lit semées
Pour vos yeux de vague mourante
Et ce désir qui s'impatiente
Aux pointes de vos seins levées
Je vous aime
Je vous aime
Pour vos toisons de ronces douces
Qui me retiennent, me repoussent
Quand mes lèvres vont s'y noyer
Pour vos paroles, démesures
La source, le chant, la blessure
De votre corps écartelé
Pour vos reins de houle profonde
Pour ce plaisir qui vous inonde
En long sanglots inachevés
Je vous aime
Je vous aime