Le Mérinos et le berger (fable)
Pierre Gripari
Messieurs, vous plaît-il de jouir
De ce bâton de réglisse ?
Il pourra vous réjouir
Et la tête s'en dévisse.
Il fait dix pouces de long
Sur cinq de circonférence ;
Il n'en est pas de plus prompt
Dans le royaume de France !
Il se dresse fièrement
Sur une paire de couilles
Et se glisse au fondement
À condition qu'on le mouille.
Celle qui le prend au con
Se sent partir dans le rêve...
Celui qui le prend au rond
Au septième ciel s'élève !
On peut jouer avec lui
À des tas de jeux folâtres,
Jeux de jour, comme de nuit...
Quant à moi, je l'idolâtre !
Mais le plus beau, c'est encore
Quand s'accompli le mystère
Et qu'il vous emplit le corps
D'un voluptueux clystère.
Ma grand-mère l'a reçu
Et, je pene, aussi mon père
Qui se le foutait au cul
Pour mieux jouir de ma mère.
Je l'utilise à mon tour
Et je le prête à mes filles...
C'est ainsi qu'en un seul jour
Il sert toute la famille.
Lorsque j'ai des invités,
Avant de passer à table,
Je leur offre une giclée
De ce membre délectable.
C'est meilleur et moins nocif
Qu'une boisson frelatée,
Cela vaut l'apéritif
Pour animer la tablée !
J'exige qu'après ma mort
On le soigne, on le fourbisse
Et qu'il brille comme de l'or,
Mon cher bâton de réglisse ;
Et je veux qu'il soit planté
Sur ma tombe au cimetière
Pour que les célibataires
Et les époux mal-aimés,
Bref, tous les coeurs solitaires
Viennent prendre du bon temps,
Ceux qui voudront, par devant,
Et les autres par derrière.
De ce bâton de réglisse ?
Il pourra vous réjouir
Et la tête s'en dévisse.
Il fait dix pouces de long
Sur cinq de circonférence ;
Il n'en est pas de plus prompt
Dans le royaume de France !
Il se dresse fièrement
Sur une paire de couilles
Et se glisse au fondement
À condition qu'on le mouille.
Celle qui le prend au con
Se sent partir dans le rêve...
Celui qui le prend au rond
Au septième ciel s'élève !
On peut jouer avec lui
À des tas de jeux folâtres,
Jeux de jour, comme de nuit...
Quant à moi, je l'idolâtre !
Mais le plus beau, c'est encore
Quand s'accompli le mystère
Et qu'il vous emplit le corps
D'un voluptueux clystère.
Ma grand-mère l'a reçu
Et, je pene, aussi mon père
Qui se le foutait au cul
Pour mieux jouir de ma mère.
Je l'utilise à mon tour
Et je le prête à mes filles...
C'est ainsi qu'en un seul jour
Il sert toute la famille.
Lorsque j'ai des invités,
Avant de passer à table,
Je leur offre une giclée
De ce membre délectable.
C'est meilleur et moins nocif
Qu'une boisson frelatée,
Cela vaut l'apéritif
Pour animer la tablée !
J'exige qu'après ma mort
On le soigne, on le fourbisse
Et qu'il brille comme de l'or,
Mon cher bâton de réglisse ;
Et je veux qu'il soit planté
Sur ma tombe au cimetière
Pour que les célibataires
Et les époux mal-aimés,
Bref, tous les coeurs solitaires
Viennent prendre du bon temps,
Ceux qui voudront, par devant,
Et les autres par derrière.
© Pierre Gripari
in L'enfer de poche, poèmes libertins (Ed. L'Age d'Homme, 1981)
in L'enfer de poche, poèmes libertins (Ed. L'Age d'Homme, 1981)