Avec ces belles cannes
J'aime pêcher tes lignes
Et mes filets consignent
Ce galbe où je me damne.
Belle perche arc-en-ciel
Frayant au paradis
Voilà que moi aussi
J'me sens pousser des ailes.
Aux fuseaux de tes jambes
Je tricote à loisir
Et de fil en aiguille
Se brodent nos plaisirs.
À l'anche* de tes flûtes
Je tire de doux chants
Et accordant mon luth
Mon archet te reprend.
Polis, on fait nos gammes
Et ma viole d'amour
À tes gambes se pâme
Et frémit tour à tour.
Aux fuseaux de tes jambes
Je tricote à loisir
Et de fil en aiguille
Se brodent nos plaisirs.
Au sommet de tes quilles
Perche un doux nid de pie
Qui m'oriente et m'aiguille
Mieux qu'un sextant de prix.
Pas besoin de boussole
Ni de chercher le Nord
Quand tes belles guiboles
L'ont trouvé sans effort.
Aux compas de tes cuisses
Je me cambre à loisir
Et de l'arc trop bandé
Toutes mes flèches tirent.
En cheville avec toi,
On a longtemps marché
Et sans en faire un plat
On a pris notre pied.
J' n'en dirai pas plus long
Pour épargner Achille
Dont le traître talon
L'a planté malhabile.
Aux compas de tes cuisses
Je me cambre à loisir
Et de l'arc trop bandé
Toutes mes flèches tirent.
* morceau de roseau taillé placé sur le bec des instruments à vent pour faire vibrer l'air
J'aime pêcher tes lignes
Et mes filets consignent
Ce galbe où je me damne.
Belle perche arc-en-ciel
Frayant au paradis
Voilà que moi aussi
J'me sens pousser des ailes.
Aux fuseaux de tes jambes
Je tricote à loisir
Et de fil en aiguille
Se brodent nos plaisirs.
À l'anche* de tes flûtes
Je tire de doux chants
Et accordant mon luth
Mon archet te reprend.
Polis, on fait nos gammes
Et ma viole d'amour
À tes gambes se pâme
Et frémit tour à tour.
Aux fuseaux de tes jambes
Je tricote à loisir
Et de fil en aiguille
Se brodent nos plaisirs.
Au sommet de tes quilles
Perche un doux nid de pie
Qui m'oriente et m'aiguille
Mieux qu'un sextant de prix.
Pas besoin de boussole
Ni de chercher le Nord
Quand tes belles guiboles
L'ont trouvé sans effort.
Aux compas de tes cuisses
Je me cambre à loisir
Et de l'arc trop bandé
Toutes mes flèches tirent.
En cheville avec toi,
On a longtemps marché
Et sans en faire un plat
On a pris notre pied.
J' n'en dirai pas plus long
Pour épargner Achille
Dont le traître talon
L'a planté malhabile.
Aux compas de tes cuisses
Je me cambre à loisir
Et de l'arc trop bandé
Toutes mes flèches tirent.
* morceau de roseau taillé placé sur le bec des instruments à vent pour faire vibrer l'air
© Gérard Salert