Loïse, après la douche...
Loïse Margency
Loïse, après la douche, interroge une ride
Au miroir et sourit : ce n'était qu'un cheveu.
Son image avouerait vingt ans sans désaveu,
Retard de la psyché, ou temps qui fait un bide.
Les seins escamotés d'un semblant de chlamyde,
Son reflet s'improvise une fente qu'il veut
Juvénile au créneau. Il suffit à ce vœu
De quatre doigts gommant la touffe encore humide.
Mais là, trois poils... Un genre, ici, d'accroche-cœur...
Toute une boucle... Une autre... Et ce toupet moqueur
D'un regain de trentaine où la main papillonne.
Lors, au fil du rasoir, le passé rejailli.
Sa crinière de lion blasonnait une lionne :
Loïse est comme vierge et n'a jamais veilli.
Au miroir et sourit : ce n'était qu'un cheveu.
Son image avouerait vingt ans sans désaveu,
Retard de la psyché, ou temps qui fait un bide.
Les seins escamotés d'un semblant de chlamyde,
Son reflet s'improvise une fente qu'il veut
Juvénile au créneau. Il suffit à ce vœu
De quatre doigts gommant la touffe encore humide.
Mais là, trois poils... Un genre, ici, d'accroche-cœur...
Toute une boucle... Une autre... Et ce toupet moqueur
D'un regain de trentaine où la main papillonne.
Lors, au fil du rasoir, le passé rejailli.
Sa crinière de lion blasonnait une lionne :
Loïse est comme vierge et n'a jamais veilli.
© Loïse Margency
09.10.1992, recueil : Rose, ma chère.
09.10.1992, recueil : Rose, ma chère.