De mi-lecteur à mi-voyeur
Loïse Margency
De mi-lecteur à mi-voyeur, ami, regarde :
Mon fruit fendu, mal défendu sans loqueteau,
Va s'étalant – avec talent – par le recto ;
Verso : poster, fesses de pair, pose ringarde.
Mes seins glacés valent assez qu'on s'y attarde,
Mais si ton sang file à deux cents, c'est la faute au
Chromo le plus irrésolu : une photo
Où mon regard, nu sous le fard, soudain, poignarde !
Tire la couverture à toi ; dégrafe-moi,
Qui vais de la revue au droit de ton émoi ;
Effeuillette un corps sage autant mis à la page.
Tu n'en auras rien pris de prix, car en-deçà
Du plantureux encrage, on n'étreint qu'une image…
Enfin, tu vois, j'ai posé nue… et j'aime ça !
Mon fruit fendu, mal défendu sans loqueteau,
Va s'étalant – avec talent – par le recto ;
Verso : poster, fesses de pair, pose ringarde.
Mes seins glacés valent assez qu'on s'y attarde,
Mais si ton sang file à deux cents, c'est la faute au
Chromo le plus irrésolu : une photo
Où mon regard, nu sous le fard, soudain, poignarde !
Tire la couverture à toi ; dégrafe-moi,
Qui vais de la revue au droit de ton émoi ;
Effeuillette un corps sage autant mis à la page.
Tu n'en auras rien pris de prix, car en-deçà
Du plantureux encrage, on n'étreint qu'une image…
Enfin, tu vois, j'ai posé nue… et j'aime ça !
© Loïse Margency
10.03.1982, recueil : Rose, ma chère.
10.03.1982, recueil : Rose, ma chère.