C'en est fini du temps joli de mon enfance,
À deviner mes seins percer sous le chandail.
Si comme hier ils portent fier, voici un bail
Qu'ils ont perdu le charme cru de l'impatience.
C'est à frémir le souvenir, lorsque j'y pense,
Du vain tendron qui, d'un téton, fait un poitrail ;
D'entre maint bec abreuvé sec à son corail,
Force bébés, plus ou moins nés selon l'urgence.
Il me revient l'image d'un garçon bavard
À qui la voix manque parfois quand son regard
Follet se prend au collet franc d'une échancrure.
En ai-je pu sécher à cul de ces puceaux
Qu'un simple col ouvert affole outre-mesure !
Mais aujourd'hui, c'en est fini : je t'aime à seaux.
À deviner mes seins percer sous le chandail.
Si comme hier ils portent fier, voici un bail
Qu'ils ont perdu le charme cru de l'impatience.
C'est à frémir le souvenir, lorsque j'y pense,
Du vain tendron qui, d'un téton, fait un poitrail ;
D'entre maint bec abreuvé sec à son corail,
Force bébés, plus ou moins nés selon l'urgence.
Il me revient l'image d'un garçon bavard
À qui la voix manque parfois quand son regard
Follet se prend au collet franc d'une échancrure.
En ai-je pu sécher à cul de ces puceaux
Qu'un simple col ouvert affole outre-mesure !
Mais aujourd'hui, c'en est fini : je t'aime à seaux.
© Loïse Margency
17.06.1990, recueil : Rose, ma chère.
17.06.1990, recueil : Rose, ma chère.