Soudain, dans mon sommeil...
Loïse Margency
Soudain, dans mon sommeil, je sais une Loïse
Qu'un enfant impudent entrebâille tout bas.
Cœur battant, souffle court, il va, et n'ose pas
Caresser le blason où sa main s'éternise...
Il a ouvert les draps, relevé ma chemise,
Jusqu'à toucher au plus intime des appas
Pour y poser, tremblant, la froideur de ses doigts,
Mouillés à son insu d'un désir qu'il attise.
Laissant couver ce feu, il remonte à mon sein,
Amusé d'en sentir la pointe dans sa main
S'ériger. Sur mon corps sèche comme une griffe.
Puis il cherche ma bouche. Et ma bouche se fend.
Il va, et n'ose pas, sa pudeur se rebiffe.
Alors je me rendors sous un baiser d'enfant.
Qu'un enfant impudent entrebâille tout bas.
Cœur battant, souffle court, il va, et n'ose pas
Caresser le blason où sa main s'éternise...
Il a ouvert les draps, relevé ma chemise,
Jusqu'à toucher au plus intime des appas
Pour y poser, tremblant, la froideur de ses doigts,
Mouillés à son insu d'un désir qu'il attise.
Laissant couver ce feu, il remonte à mon sein,
Amusé d'en sentir la pointe dans sa main
S'ériger. Sur mon corps sèche comme une griffe.
Puis il cherche ma bouche. Et ma bouche se fend.
Il va, et n'ose pas, sa pudeur se rebiffe.
Alors je me rendors sous un baiser d'enfant.
© Loïse Margency
18.04.1976, recueil : Rose, ma chère.
18.04.1976, recueil : Rose, ma chère.