Que ne puis-je...
François Chantelouve
Que ne puis-je, comme le vieux Hermite,
Ne me pouvant loger dedans ton cœur,
Jeter sur toi la Charmante liqueur,
Qui au sommeil tes yeux cruels incite.
Ta Tresse d'or qui le soleil imite,
J'admirerais, plein de gentil ardeur,
Et me voyant de la place vainqueur,
Je baiserais cette bouche petite,
Je tâterais ce beau sein verdelet
Et ce tétin doublement jumelet,
Je regarderais ce nombrillet, ce ventre.
Je regarderais, follement frétillard ;
La ferme cuisse et sans être couard,
Je descendrais jusque dedans ton Centre.
Ne me pouvant loger dedans ton cœur,
Jeter sur toi la Charmante liqueur,
Qui au sommeil tes yeux cruels incite.
Ta Tresse d'or qui le soleil imite,
J'admirerais, plein de gentil ardeur,
Et me voyant de la place vainqueur,
Je baiserais cette bouche petite,
Je tâterais ce beau sein verdelet
Et ce tétin doublement jumelet,
Je regarderais ce nombrillet, ce ventre.
Je regarderais, follement frétillard ;
La ferme cuisse et sans être couard,
Je descendrais jusque dedans ton Centre.
in Tragédie de Pharaon et autres oeuvres poétiques (Ed. Nicolas Bouffons, 1577)