Je connais ta beauté de la nuque à l’orteil,
Bertha ! J’ai respiré ta chevelure blonde,
Léché tes yeux mi-clos, sucé ta gorge ronde,
Baisé tes dents qu'entoure un sourire vermeil.
J'ai bu même, emporté par d'amoureuses fièvres,
Le sang pur de ton cou par le peigne blessé,
Et ma langue savante a souvent caressé
Le bouton qui frémit entre tes quatre lèvres.
L'un dans l'autre perdus, nous n'avons pas goûté
Tous les secrets brûlants de l'âcre volupté :
Nous avons dans nos jeux oublié quelque chose.
Tourne-moi le trésor de tes reins assouplis,
Couche-toi mollement : sur tes trente-deux plis
Mon baiser veut, lascif, faire feuille de rose.
Bertha ! J’ai respiré ta chevelure blonde,
Léché tes yeux mi-clos, sucé ta gorge ronde,
Baisé tes dents qu'entoure un sourire vermeil.
J'ai bu même, emporté par d'amoureuses fièvres,
Le sang pur de ton cou par le peigne blessé,
Et ma langue savante a souvent caressé
Le bouton qui frémit entre tes quatre lèvres.
L'un dans l'autre perdus, nous n'avons pas goûté
Tous les secrets brûlants de l'âcre volupté :
Nous avons dans nos jeux oublié quelque chose.
Tourne-moi le trésor de tes reins assouplis,
Couche-toi mollement : sur tes trente-deux plis
Mon baiser veut, lascif, faire feuille de rose.
in Amours et Priapées (1869)