Etourneau, je ne puis aimer une pucelle
Qui, faiblette, ne peut encor le joug porter,
Et, farouche, ne veut le taureau supporter,
Quant, quelques fois, il veut s'ébaudir avec elle.
J'aime bien celle-là qu'après sa fleur nouvelle,
Sur l'âge de vingt ans, est prête de dompter,
Et se laisse aisément à son ami monter,
Sans ployer au fardeau, ni sans être rebelle.
Etourneau, dîtes moi, qui à telles amours
Ne peut-il finir heureusement ses jours ?
L'autre n'est point Amour que d'une étrange sorte :
Voilà pourquoi je veux retirer mon amour
D'un raisin qui est vert, en attendant qu'un jour,
Possible plus mûri l'Automne me l'apporte.
Qui, faiblette, ne peut encor le joug porter,
Et, farouche, ne veut le taureau supporter,
Quant, quelques fois, il veut s'ébaudir avec elle.
J'aime bien celle-là qu'après sa fleur nouvelle,
Sur l'âge de vingt ans, est prête de dompter,
Et se laisse aisément à son ami monter,
Sans ployer au fardeau, ni sans être rebelle.
Etourneau, dîtes moi, qui à telles amours
Ne peut-il finir heureusement ses jours ?
L'autre n'est point Amour que d'une étrange sorte :
Voilà pourquoi je veux retirer mon amour
D'un raisin qui est vert, en attendant qu'un jour,
Possible plus mûri l'Automne me l'apporte.
cité in Recueil d'aucunes rimes de mes jeunes amours (Ed. G. Briffaut, 1927)