Pierre Béarn
En 1933, avec l'aide de Pierre Véry, il devient bouquiniste: "le plus merveilleux métier du monde. » Dès lors seul les livres et l’écriture occuperont sa vie : il fait éditer lui-même ses recueils de poèmes, nouvelles, fables et des romans. En 1958, il partage une grande librairie avec José Corti, « l’éditeur des Surréalistes ». Puis, il crée la revue Passerelle (1969-1987), dont il sera l’unique rédacteur, afin de pouvoir s’éditer à sa guise, restant étiqueté « le libraire qui écrit » par le monde littéraire, qu’il ne cherche d'ailleurs pas à rejoindre. « Toute ma vie, je n’ai eu qu’un seul souci : être libre ! Cela aussi se paie. […] Orgueilleux orphelin, j’ai constaté très vite que je n’étais nulle part à ma place, nulle part heureux, sinon lorsque j’étais seul. Ce n’est pas une bonne politique pour réussir. Mais réussir à quoi, au bout du compte ? La réussite, c’est ce que l’on donne ; ce n’est pas ce que l’on reçoit. C’est aussi la synthèse de l’amour. » C'est en août 1991, lors des Rencontres Poétiques de Carnac, qu'il fait la connaissance de Brigitte Egger, traductrice et poétesse, qui deviendra sa femme et collaboratrice.
Sur la poésie, Béarn pense que « l’exercice poétique est essentiellement et nécessairement impudique. Le poète a l’oeil interne ; le romancier l’oeil externe. Le poète écrit avec son sang, non avec celui des autres. […] Je considère la poésie à la fois comme une arme et comme une femme.» Ses recueils de poèmes, plus particulièrement consacrés au domaine qui nous intéresse sont : Dialogue de mon Amour (1958) - Passantes (3 tomes : 1964, 1966, 1979) - Hymne à la Bête féminine (1976) - D’amour et d’eau claire (1983) et le tome III de ses oeuvres complètes : Arc-en-Ciel de ma Vie - Couleurs charnelles (Ed. Editinter, 2002). Il est également l’auteur d'une Anthologie commentée de l'érotisme dans la poésie féminine (1992).
Je n'ai eu pas encore eu l'occasion de lire ses recueils et ne donne donc à lire ici que quelques textes trouvés ça et là. Si vous connaissez d'autres érotiques de sa plume, n'hésitez pas à me les adresser.
Ses textes
C’était l’époque où...À la fin des faims (ça se chante)