Très rousse, aux longs yeux verts damnablement fendus!
Je la suivis chez elle, et bientôt, sans chemise,
Sur son lit de bataille elle se trouva mise,
Offrant à mes ardeurs tous les fruits défendus.
Le chignon inondait de sa fauve avalanche
Le torse aux grands prurits de cette Putiphar ;
Le nombril incrustait sa fleur de nénuphar
Aux lobes de son ventre : un gâteau de chair blanche.
Ses tétins étaient d'ambre effilés de carmin
Et tenaient tout entiers dans le creux de ma main.
Elle entr'ouvrit le centre unique où tout converge...
Son poil roux brasillait de flammes me dardant...
- Moïse, c'est à vous, dans ce buisson ardent,
Que je songeais, frappant le doux roc de ma verge !
Je la suivis chez elle, et bientôt, sans chemise,
Sur son lit de bataille elle se trouva mise,
Offrant à mes ardeurs tous les fruits défendus.
Le chignon inondait de sa fauve avalanche
Le torse aux grands prurits de cette Putiphar ;
Le nombril incrustait sa fleur de nénuphar
Aux lobes de son ventre : un gâteau de chair blanche.
Ses tétins étaient d'ambre effilés de carmin
Et tenaient tout entiers dans le creux de ma main.
Elle entr'ouvrit le centre unique où tout converge...
Son poil roux brasillait de flammes me dardant...
- Moïse, c'est à vous, dans ce buisson ardent,
Que je songeais, frappant le doux roc de ma verge !
in Treize sonnets du doigt dedans (1885)