Joseph Méry
Né à Marseille, Joseph Pierre André Méry (1797-1866) y sera professeur en 1816 et bibliothécaire en 1840, fonctions qu'il n'occupe que peu de temps, préférant se consacrer à ses activités littéraires, tantôt dans sa ville natale, tantôt à Paris, et à de nombreux voyages, comme l'attestent ses Contes nocturnes (1840 à 1855).
Chroniqueur et pamphlétaire, reconnu de son temps pour son esprit et ses capacités d'improvisation, il est l'auteur prolifique et oublié de nombreuse pièces de théâtre, des romans, nouvelles, contes, livrets d'opéra, essais et poésies. Le tout sur des thématiques et styles très variés : humour, drame, aventure, mythologie, histoire, science-fiction, romantisme, érotisme...
Il est le co-auteur, avec son ami et compatriote Auguste Barthélemy (1796-1867), de l'ouvrage Sidiennes, épîtres-satires sur le dix-neuvième siècle (1825). Méry fréquenta également Lamartine, Hugo, Vigny, Musset, Balsac, Stendhal, Gautier...
Dans le genre érotique, il a écrit des romans et nouvelles aux titres plus ou moins évocateurs : Les Amants du Vésuve (1856) - Les Deux Amazones (1857) - Les Amours des bords du Rhin. Son roman Monsieur Auguste (1867) passe pour être le premier roman français à avoir traité de l'homosexualité. Cet ouvrage est cependant plus proche des préjugés, voire homophobe, qu'un livre militant. Verlaine le jugera "roman brillant et superficiel, un peu bien ridicule peut-être, même dans sa pitié".