La fille l'a connu dans un bar... Il rêvait,
Seul, sournois, frémissant... Ses yeux aux flammes vertes
Semblaient chercher parmis les robes entr'ouvertes
La fleur brune d'un sein ou l'ombre d'un duvet.
Muet, il s'est dressé comme elle se levait ;
Il a suivi ses pas tour à tour lents, alertes,
Et ce corps qui disait les voluptés offertes
Et que, pour l'inconnu farouche, elle dévet...
Elle est nue, il s'approche ; elle croit à l'étreinte
Et rit... Epouvantée, elle exhale une plainte
Devinant la mort proche à l'éclat d'un regard.
Sous l'horrible baiser sa bouche râle : à l'aide !
Car lorsque le dément s'abat et la possède,
Elle sent dans sa chair la pointe d'un poignard.
Seul, sournois, frémissant... Ses yeux aux flammes vertes
Semblaient chercher parmis les robes entr'ouvertes
La fleur brune d'un sein ou l'ombre d'un duvet.
Muet, il s'est dressé comme elle se levait ;
Il a suivi ses pas tour à tour lents, alertes,
Et ce corps qui disait les voluptés offertes
Et que, pour l'inconnu farouche, elle dévet...
Elle est nue, il s'approche ; elle croit à l'étreinte
Et rit... Epouvantée, elle exhale une plainte
Devinant la mort proche à l'éclat d'un regard.
Sous l'horrible baiser sa bouche râle : à l'aide !
Car lorsque le dément s'abat et la possède,
Elle sent dans sa chair la pointe d'un poignard.
© Gabriel Volland
in L'amour Vainqueur (1921)
in L'amour Vainqueur (1921)