Le sol brûle sous l'or embrasé des moissons...
Le paysan, la faux au poing, halette et sue :
Il s'arrête pour boire à sa gourde pansue,
Et des oiseaux midi fait taire les chansons.
Le désir flambe, et pour les ruses des garçons
Tout est bon : grange, meule ou clairière moussue...
Ah ! la Nature en rut ne sera point déçue,
Elle qui met partout ses chaleureux frissons !
Dans un âcre fumet, ventre hardi, seins fermes,
Une femme venant, vierge, épouse ou catin,
Plus brutal qu'un taureau qui saillit dans les fermes,
L'homme veut la saisir ; elle fuit, il l'atteint ;
Et le couple en tombant s'abandonne à l'instinct
Sur la terre en délire où se gonflent les germes.
Le paysan, la faux au poing, halette et sue :
Il s'arrête pour boire à sa gourde pansue,
Et des oiseaux midi fait taire les chansons.
Le désir flambe, et pour les ruses des garçons
Tout est bon : grange, meule ou clairière moussue...
Ah ! la Nature en rut ne sera point déçue,
Elle qui met partout ses chaleureux frissons !
Dans un âcre fumet, ventre hardi, seins fermes,
Une femme venant, vierge, épouse ou catin,
Plus brutal qu'un taureau qui saillit dans les fermes,
L'homme veut la saisir ; elle fuit, il l'atteint ;
Et le couple en tombant s'abandonne à l'instinct
Sur la terre en délire où se gonflent les germes.
© Gabriel Volland
in L'amour Vainqueur (1921)
in L'amour Vainqueur (1921)