Femmes des longs matins
Maud Andrée Sodenkamp
Femmes des longs matins, mes belles amoureuses
Dont le nom s'attardait à la bouche des morts
Qui faisiez du malheur une brûlante rose
Et déchiriez le temps entre vos ongles d'or.
Est-ce la Nonne ardente et que Juan oublie
Ou dans ses jupons fous, l'innocente Manon,
Cléopâtre tapie au creux des pierreries
Qui retient son amant, au poing, comme un faucon ?
Voici celle qui vint de la France en Écosse,
Éblouie comme l'aigle au soleil des plaisirs,
L'abeille qui foudroie en son plein ciel des noces
Et met le goût du sang aux saveurs du désir.
Nous sommes belles par vos seins levés dans l'ombre
Par vos hanches donnant le merveilleux danger
Et dans l'odeur d'amour ouverte sur vos tombes
Nous régnons sur l'amant qui a les yeux fermés.
Dont le nom s'attardait à la bouche des morts
Qui faisiez du malheur une brûlante rose
Et déchiriez le temps entre vos ongles d'or.
Est-ce la Nonne ardente et que Juan oublie
Ou dans ses jupons fous, l'innocente Manon,
Cléopâtre tapie au creux des pierreries
Qui retient son amant, au poing, comme un faucon ?
Voici celle qui vint de la France en Écosse,
Éblouie comme l'aigle au soleil des plaisirs,
L'abeille qui foudroie en son plein ciel des noces
Et met le goût du sang aux saveurs du désir.
Nous sommes belles par vos seins levés dans l'ombre
Par vos hanches donnant le merveilleux danger
Et dans l'odeur d'amour ouverte sur vos tombes
Nous régnons sur l'amant qui a les yeux fermés.
© Maud Andrée Sodenkamp
in Femmes des Longs Matins (1965)
in Femmes des Longs Matins (1965)