Rien n'est sacré pour un bandeur
Émile Hémery
Qu'un' pauvre femme a donc d'misère,
Quand ell' travaille dans l'amour !
Et qu'elle a d'mal à satisfaire
L'michet d'la nuit, l'michet du jour,
Car les goûts changent tour à tour.
T'nez, pas plus tard qu'la nuit dernière,
L'michet voulut... fi ! l'enculeur !
M'fourrer son vit dans le derrière :
Rien n'est sacré pour un bandeur !
Euculer une créature
Quand on a de si jolis cons !
C'est à fair' trembler la nature,
A faire fermer nos maisons...
Dieu ! que les hommes sont cochons !
Celui qui vient d'quitter ma couche,
N'voulait-il pas, parol' d'honneur!
Me décharger tout dans la bouche :
Rien n'est sacré pour un bandeur !
J'ai pour client, je le confesse,
Un vieux qui ne peut décharger
Qu'avec une om'lett' sur la fesse,
Et je le fais souvent bander,
Car il financ', sans marchander.
Moi, je n'aime pas la gougnotte,
Mais lui n' peut jouir, ah ! quel malheur !
Qu'en me voyant lécher un' motte :
Rien n'est sacré pour un bandeur !
C'est un métier bien dur tout d'même :
Jamais un moment de repos !
Pour prouver à l'homme qu'on l'aime,
Il faut toujours êtr' sur le dos.
Que l'on soit bien ou mal dispos ;
Mais pour gagner de gros salaires
On doit oublier la pudeur...
Et baiser avec ses affaires...
Rien n'est sacré pour un bandeur !
Quand ell' travaille dans l'amour !
Et qu'elle a d'mal à satisfaire
L'michet d'la nuit, l'michet du jour,
Car les goûts changent tour à tour.
T'nez, pas plus tard qu'la nuit dernière,
L'michet voulut... fi ! l'enculeur !
M'fourrer son vit dans le derrière :
Rien n'est sacré pour un bandeur !
Euculer une créature
Quand on a de si jolis cons !
C'est à fair' trembler la nature,
A faire fermer nos maisons...
Dieu ! que les hommes sont cochons !
Celui qui vient d'quitter ma couche,
N'voulait-il pas, parol' d'honneur!
Me décharger tout dans la bouche :
Rien n'est sacré pour un bandeur !
J'ai pour client, je le confesse,
Un vieux qui ne peut décharger
Qu'avec une om'lett' sur la fesse,
Et je le fais souvent bander,
Car il financ', sans marchander.
Moi, je n'aime pas la gougnotte,
Mais lui n' peut jouir, ah ! quel malheur !
Qu'en me voyant lécher un' motte :
Rien n'est sacré pour un bandeur !
C'est un métier bien dur tout d'même :
Jamais un moment de repos !
Pour prouver à l'homme qu'on l'aime,
Il faut toujours êtr' sur le dos.
Que l'on soit bien ou mal dispos ;
Mais pour gagner de gros salaires
On doit oublier la pudeur...
Et baiser avec ses affaires...
Rien n'est sacré pour un bandeur !
Parodie de la chanson de Louis Houssot "Rien n'est sacré pour un sapeur".
Cité in Nouveau Parnasse satyrique du XIXè siècle (Ed. Kistemaechers, Bruxelles, 1881) - p. 226-227
Cité in Nouveau Parnasse satyrique du XIXè siècle (Ed. Kistemaechers, Bruxelles, 1881) - p. 226-227