Blason du Con de la Pucelle
Con, non pas con : mais petit sadinet.
Con, mon plaisir, mon gentil jardinet :
Ou ne fut donc plante, arbre ne souche.
Con joli, Con à la vermeille bouche.
Con, mon petit mignon, ma petite fossete.
Con rebondi en forme de bossete.
Con revêtu d'une riche toison,
De fin poil d'or en sa vraie saison.
Con qui tant a de force, et puissance.
Con qui seul peut bailler la jouissance.
Con qui la main trop paresseuse et lente
Rend, quand il, veut hardie et diligente.
Con qui commande à l'oeil de faire signe,
A cil qui tient de s'amour la plus digne :
Et qui ordonne à la bouche parler
De tout plaisir, et ennuy ravaller.
Con, tu as bien la force et le pouvoir
Un tétin ferme ébranler et mouvoir
Con, tu n'es point de ses Cons furieux,
Tu es le Con très beau et gracieux,
Qui n'a senti cette douce bataille.
Con, il n'est point autre Con qui te vaille.
Con haut monté sur les cuisses tant fermes,
Qui fait rampars aux assauts et alarmes,
Tout ce qu'on fait, qu'on dit, ou qu'on procure :
Tout ce qu'on veut, qu'on promet, qu'on assure,
C'est pour le Con tant digne décorer,
Chacun te vient à genoux adorer.
O con petit morceau friand,
Con qui rendrait un demi-mort riant
Je laisse à ceux qu'ils désiraient la main,
La leur qui tant plutôt hui* que demain :
Et à ceux-la qui sont contents du voir,
C'est un grand bien que ne désire avoir.
Et le baiser je leur délaisse aussi,
Et suis contents de demeurer ici
Près de toi, con, à te faire service,
Comme celui qui m'est le plus propice.
* aujourd'hui