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Sombré assoupi nu ...

Robert Vigneau
Sombré assoupi nu sur un lit du sauna
quand je frémis d'éveil ému par la caresse
vigoureuse de doigts qui m'écartaient les fesses
pour juger si mon cul valait qu'on l'enfournât.

Une pine tendue mes lèvres pilonna.
Je la gobai. Le sel pré-séminal m'en laisse
un gout de paradis. Devant lui je me dresse,
langues entrelacées en valse au nirvana.

Nous malaxons nos seins, nous caressons nos couilles,
en urgence d'aimer inventons des papouilles.
Il enfièvre mon corps de son feu inédit.

La force du désir quand sa pine m'encule
puis le viol du retrait quand l'amant éjacule
sur mon pubis la sueur bénie de l'incendie.
© Robert Vigneau
in Oraison - Ed. LaTimbale (2019), p.70