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Modimo :


Tes mains partent en campagne,
elles sèment la pagaille,
à ce jeu, c’est toujours toi qui gagne,
et retrouve mes failles...
 
Tes mains partent à la dérive,
témoins de l’écume à mes lèvres,
elles vont et viennent à la rive,
à chaque fois, renaît ma fièvre...
 
Tes mains savent si bien y faire,
elles passent toutes les grilles,
elles jouent même au lierre,
d’un rien, me déshabillent...
 
Tes mains savent tous mes chemins,
même sans cailloux blancs,
elles me content une histoire de faim,
et se moquent du prince charmant...
 
Tes mains rassemblent mon corps
elles me donnent la monnaie de ma pièce ,
moi qui ne roule pas sur l’or,
elles me font l’amour en l’espèce...



*


Hermafro :

 


Mes mains
Posées sur toi de l’hier
J’abuse en vipère
Te mordre jusqu’au sang

Mes mains
Juchées sur tes paupières
Je mire l’un quand des sens
Branlant ta fièvre

Mes mains
En traine légère en corps
Ajustant l’encore
Vibrant l’en vie

Mes mains
Lascives, mortes dans ta crinière
En doigts crochus
Soupirs de mon instant

Tes mains
Monnayant quelques sous pire
L’éros de nos désirs
Riche de jouissance…

…Que demander pire… !

© Hermafro et Modimo
2010