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Cyr :

Il fait froid dehors
Mais les corps
Sont chauds à l’intérieur
Ouverts aux jeux, rieurs…

Nous avons convenus
De croquer nos peaux à nu
D’être tour à tour, par défi
Maître et modèle de nos envies.

Je suis en avance
Au rendez-vous
Dans l’atelier de danse
Des passes dessus dessous…

Pourtant tu es déjà là
Toi aussi pressée de désirs
Tu essayes des bas
Dont la soie brille de mille soupirs…

Tes longs cheveux noirs
Coulent sur tes joues
En cascade, profond miroir,
Jusqu’à ton genoux.

Ta jambe longue et fine
Aux muscles tressaillant
Forme un arc qui dessine
Un paysage troublant.

Un sein au téton tendu
Presque érectile
Esquisse sur ta cuisse
Une caresse subtile.

Je m’installe dans un fauteuil
De ton image remplit mon œil
Et sur ma feuille pure et blanche
Poursuis la courbe de tes hanches…

 

 



Hermafro :

Je suis là en attende de cette heure
Compte les minutes de ton arrivée
Et de nos corps enlacés
De l’instant de nos ardeurs

De notre corps à corps
Le son criant, encore
Pour que dans l’instant je glisse
Avec toi sur nos corps de lys

Dans les profondeurs des frissons
Qui nous lie à cette passion
Qu’une seule envie : me mettre en jeu
Dans le miroir de tes yeux

Reflétant la scène
De mon corps porcelaine
Comment oserais-je oser
Voyant ton regard sur moi posé

Pourtant je veux te satisfaire
Alors je tente pour te plaire
De ces bas de soie bleutés
Rien que pour toi achetés
 
D'attirer ton attention
Sur cette cuisse longue et fine
Savourer le piment de ton présent
Poser tes regards sur mes lignes

Je me lance dans un jeu de piste
Et de charmes en cuisse
Fixant du miroir de tes attentes
Que je sais croustillantes

Avec opulence je vais y mettre le ton
Juste pour nous donner tous le temps
Charnel et désirable je suis en liesse
A tes désirs je suis ivresse

Ton assise te laisse à la dérive
J’aime ce sourire que tu me délivres
En spectateur si bien posé
Et mateur de scène osée

Des miroirs dans ces lieux
Te donne un genre sérieux
Les trois coups viennent de frapper
Le spectacle peut commencer

Je commence avec le bas
En mailles fines du pied je commence
L’enfile avec aisance
Et déjà j’aperçois ton cœur qui bat
 
Cheville offerte, pied galbé
Je remonte ce bas de soie
Pour de mes doigts provoquer
Ton émoi

Du bas de soie, Jusqu’à la jarretière
Je laisse claquer sur ma peau le tissu  
Et l'accroche à la guêpière
L'exposant à ta vue

Repartant de ma cheville gantée
De ce bas de soie je parcours avec aisance
Le long de ma jambe réajustant le tissu gainé
Provocante et m’arrêtant sur ta présence

Le sein trainant sur la lisière
Le tétin rose à la ronde pâleur
Une perle d’ivoire globe de ma chair
Souligne les fibres Primevère

D’une main caressante
Sur ce carquois aux balconnets
Sillonnant l’esquisse d’une cerise
Du bout du doigt  avec délice je m’attarde
Sans supplice

Si absorbé de tant d’audace
Ton vit se plaque sur le bombé
Une forme moins plate me fait audience
Sur le sujet de mes espérances…




Cyr :

Le spectacle que tu m’offres
Des plus troublant et sensuel
Est un bijou sortit d’un coffre
Contenant mille merveilles…

Mon crayon s’agite sur le papier
Le froissant d’un désir croissant
Mes yeux sont écarquillés
Sur tes jambes sans faux-semblant

Ils roulent à l’envie sur le tissu
Qui s’enroule à ta peau nue
Dans tes poses princières
Jusqu’à la jarretière…

Ton buste cerclé de dentelles aussi
Attire mon regard soudain saisi
D’une fièvre incontrôlable,
Chaleur tellement agréable

Qui se diffuse jusqu’à mon bas-ventre
Et irrigue mon sexe de sang.
Ma main imperceptiblement entre
Dans mon pantalon et le descend :

J’ai lâché mon crayon pour un autre outil
Autrement gros et long et plein de vie
Que je caresse doucement
Et dont tu devines le gonflement
Au travers
De mon boxer…

Tu minaudes dans les miroirs
De la salle de danse
Au ballet de tes cheveux noirs
Je suis en transe,

Ton corps a des courbes divines
Dont chaque douceur je devine.
En moi je ne peux retenir
La vague envahissante du désir,

Je me mets à nu et t’expose
A mon tour ma peau fébrile :
Mon torse brillant, et même j’ose
Brandir enfin mon membre érectile…

Ce spectacle fait ta joie
Féline tu t’approches,
Ce crayon cela va de soi
Aura meilleure accroche
Pour suivre le dessin de ton corps
Encore et encore…



Hermafro :

Je fais un pas vers toi
Mais j’aperçois ton corps
Tout embelli de soi
Non pas encore
Je fais mine de venir
Un pas en avant, le jeu de te divertir
Ne fait que débuter, envies de te mirer :
Que tu me mires caressante et te voir te caresser

Me voilà offerte aux caresses
De la pointe du sein qui se dresse
La bouche entr'ouverte, les yeux mi-clos
Les miroirs de la scène nous font des corps si beaux

Toi, une main sur ce vit caressant
Moi, allant pas trop vite je mesure le temps
Du jeu je m’excite en cerise, titillant
Ce mamelon rose d’un désir gourmant

Du regard tu m’invites à descendre lentement
Sur le tissu violet en guêpière baleinée
Jusqu’à la jarretière de mes doigts entremêlés
Sous la jugulaire de mon string caressant

Je m’exécute sans plus attendre
La descente du périple de mes formes ondulantes
Sous les plis je vacille jusqu’à l’entrejambe ardente
Ton regard ce fait plus exigeant, je poursuis l’assaut de me prendre

Les doigts ancrés sur ma chair des jardins secrets
Que j’effleure doucement instant sucré
Je te vois assurer la même caresse sur ton vit dressé
Qui redouble mon émoi, n’allons pas nous presser...

Qu’il est doux et divin de se voir ainsi prendre vie
Moi de mon antre et toi de ton envie
Je scrute avec aisance ces lèvres qui te sont offertes
Aux plaisirs de me voir en miroir pour que tu n’en perdes pas une miette

Une main sur mon sexe l’autre sur cette cerise
Que je presse, scrute, titille, le doux de l’iris
Redoublant mon ardeur jouissant de cette liqueur
Qui perle sur mes doigts et que je te sais goûteur

Cette substance blanche et opaque j’en assure le meilleur
Du rendement que j’emploie pour qu’elle soit abondante
Mais je vois que de celle là tu en a aussi, elle perle
Sur le sommet de ton vit irrigué par tes mouvements en douceur

L’envie, une grande envie d’ivresse
Que nous corps enfin, de bouches gourmandes, viennent se perdre
Dans des méandres jouissifs sans plus attendre
Des délices aux désirs, je me lance, j’arrive et prends ce dard que tu me dresses...

 


Cyr :


Tes divertissements sont tortures
Et pourtant pleins d’allures
Cette rétention insoumission est je le sais
Pour mon bonheur visuel, parfait.

Attentif, je t’observe de tous côtés
Aux miroirs coquins
Ton ventre, tes seins,
Ton dos, tes fesses,
Tout ton corps aux mille promesses
Ta lingerie effleurée…

Je capte du regard
Tes tétons offerts, roses et pointés,
Ta vulve sous la corde d’un string osé,
Et caresse mon dard

Il gonfle et s’allonge encore
Dans ma main qui d’un doux effort
Suit ses veines bouillonnantes
D’un désir qui ô te tente !

L’un et l’autre en miroir
Masturbons nos sexes
Moi de la paume, toi de l’index,
C’est notre plaisir ce soir.

Imperceptiblement tu poursuis ta danse
Vers mon phallus, colonne de chair tendue,
Aux bourses lisses comme tes fesses nues
Au gland où perle une pré-semence
Signe d’un désir exacerbé
Par tes charmes déployés…

Enfin tu es toute proche, ton parfum m’entoure,
Tes mains se sont alors saisi de ma tour
Un éclair de plaisir a fusé
Quand tes doigts l’ont serré

D’un lent va-et-vient,  en habiles secousses,
D’une main ferme tu branles mon vit,
De l’autre plus douce, tu joues avec mes bourses
Alors, j’écarte les cuisses et me donne à tes envies…



Hermafro :

À genoux je me retrouve à tes pieds
Le vit que tu m’as si bien pointé
Du va et vient de ma paume je le branle amoureusement
Et de le voir si dur, si long, mon plaisir en devient plus gourmand

Je m’active sur ce chéri
D’une main ferme de mon envie
De l’autre encore sur tes bourses, je pétris jusqu’à la remontée
Sur ton vit, envie d’offrir ma bouche gourmandise, exaucée
 
Tout d’abord en coups de langues
Sur ce gland qui te fait gémir et tangue
Basculer plus en arrière du fauteuil, je sens dans ta courbure
Une violente passion, une brulûre

Ta bascule de cette assise
Me permet plus d’étreinte et j’en salive
Humectant ce vit jusqu’au plus profond
De ma bouche humm, dieu que c’est bon

Te voir gémir de mon emprise
Je ne veux surtout pas lâcher prise
Redoublant de mon ardeur
Sur ton vit te donner la sueur

Aux assauts de ma bouche tu mêles tes mains
Sur ma chevelure d’ébène
Tu t’agrippes pour accélérer tes coups de reins
Histoire de t’emmener au ciel

Dans l’emprise caressante de mes lèvres
Qui aspirent, lèchent d’une langue lisse
De tes bourses jusqu’au sommet de ce calice
En arabesque dessinant les contours de ta verge

Mon corps tangue sur mes genoux
Je continue mon ascension de ce membre si doux
Qui déjà perle en moi, une semence sortant de ton prépuce
Que j’avale en petites gorgées à chaque lampée que je suce

Et à la commissure de mes lèvres cerises
Tu peux apercevoir la couleur de cette emprise
Te donnant l’envie de me donner un baiser
Recueillir avec la langue le surplus, volupté …



Cyr :

Ah ta bouche, tes lèvres, ta langue !
Pur bonheur de succion en salive caressante
Sur mes bourses et mon membre exsangue
Plusieurs fois au bord d'une explosion pressante
Dont le jus sucré-salé en gouttes perlantes
Sur ta bouche souligne nos désirs et nos attentes.

Saisissant ta belle chevelure je t'invite à te relever
Ton corps souple ondule, chaud serpent, sur le mien,
Ma verge glisse de ta bouche à tes superbes seins
Qui l'enserrent un doux instant, plein de volupté...

La cascade de tes cheveux telle une marée montante
Glisse au roc de mon torse, souple et enivrante,
Et tes lèvres enfin se collent aux miennes
Pour une langoureuse valse de Vienne :

S'y mêlent le goût du désir, ta salive gourmande,
Et les prémices de ma semence phallique...
Cocktail subtil et épicé
Que nous buvons à notre santé !

Pendant ce temps, mes mains ont saisi tes fesses
Et lentement en précises caresses
Otent ton string, obstacle à de fondantes promesses
De ma verge bandante dans ta fente ogresse...

Tes genoux posés aux accoudoirs du fauteuil
Cuisses écartées au dessus de mon orgeuil
Ton corps se déploie et s'ouvre au mien
Ma bouche en feu suce tes seins,

Mes mains écartent tes fesses aux miroirs,
De ta vulve coule un jus d'amour
Que ma queue récolte aux atours,
Tes charmes multiples excitent mon regard,
L'envie folle de te prendre avive mon dard
Et tu tournoies autour, vaporeux encensoir...

 



Hermafro :

Les reins creusés me donnent un air vulgaire
La croupe offerte en folle guerrière, juste pour te plaire
Je me fais hyène en coulé de miel ou plutôt féline
Sur les genoux de l’accoudoir jouant de ma taille fine

En surplomb de ton corps, le mien en liesse se fait ondulant
A la caresse je m’aventure sur la peau fine de mes mamelons
J’entre en transe dans la danse des amours
La pointe de mes seins tendus comme des tambours

En  cascades, je brûle mon corps, descente lente sur ma toison
De mes charmes je t’ensorcelle t’enflammant, brûlure en poison
Je houle sous la caresses de tes mains qui  flattent mes fesses opalines
Velours d’une croupe oscillante, chatouillant le bandé de ta pine

Jouant du frottement sur la courbure veineuse de mes lèvres ruisselantes
L’astiquage bien mené allant au plus pressé, celui du velu qui te tente
Humectant de ma vulve chercheuse, l’outil du désir en ces lieux
Tes mains m’aidant à l’active, pressant le va et vient sur le pieu

Lâchant un instant ce joli fessier et prendre mes hanches, d’un coup me baiser
Dans un râle en houles déferlantes je m’électrise aux assauts du guerrier
En ascenseur déraillé je monte et redescend sur le glaive, rugissant
A me mordre les lèvres, feu ardant, symbole du  puissant

A la mire de ce ballet, spectacle reptilien de te voir ainsi avalé
De ma douce chair brûlante, de mon sexe affamé,
Tu ressors de mon écrin, pour mieux à nouveau m’envahir
Tu trembles sous la poussée, et pour t’y aider d’une main j’ouvre le chemin du jouir

La cambrure de ce dard au fourreau qui te gaine, ta main a rejoint la mienne
Au creux de mon antre serrant ton membre que tu caresses et branles
Au rythme des longues secousses de la liesse qui te fait mienne
Tu mords ma nuque, griffe mes hanches, d’une baise animale

Cherchant de tes doigts le bouton délicat sur lequel tu es niché
Entre mes lèvres en fleur, tâtent de l’index le doux moment de la criée 
Le creux de moi, mon ventre en redemande de perdre halène, je cambre
Ta main chercheuse de corps se tente sur une rosette en manque de membre

Je suis offerte à ce doux plaisir et pour t’en faire part je t’invite en ces lieux
Guidant  le doigté sur une rose pas encore explorée par le pieu
Doigtant ainsi de la vulve luisante en irriguant le creux de mes reins
Ce lien appel une douce sensation divine liant la volupté de nos mains…



Cyr :

Je vibre en toi, axe tendu,
Arc bandé dans ta vulve cible,
Coulé à ton ventre corde sensible,
Un doigt au diapason de ton cul,

Plissant la rosette délicate,
Ecartant l’anneau de chair écarlate,
S’enfonçant, fouillant, long et décidé,
A la recherche du désir
Qui te fait t’ouvrir
A cette idée.

D’un geste souple mon archet se retire
De ta toison aux lèvres saphir
Et s’engage au trou élastique
D’un mouvement phallique !

Tes reins absorbent d’un lent ressort
- Chef d’orchestre de tes passions –
La puissante et chaude érection
Que j’offre au tréfonds de ton corps !

Comblée, remplie, de ce vit qui
Se gonfle d’une inspiration bouillonnante -
Sens interdits,
Sensations profondément troublantes -
Mon volume t’arrache des volutes haut percées,
C’est jusqu’à tes seins que j’ai percé !

Ta jouissance fulmine emportée de chaleurs,
Mes mains rythment à tes hanches en sueur
Le battement du sang irriguant ma verge
Et celui de mes bourses à ton jus qui m’asperge !

Tes seins tambours, tes fesses tendues et musclées,
Roulent et glissent lisses à mon vice exposés,
Aux miroirs un jeu d’images fait exploser
Les parfums d’indécence de nos danses musquées…

Tu t’agites marée proche du nirvana
T’empales à ma barre complice
Coulisse jusqu’à mes couilles lisses
Et arrivée là tout en bas,
D’un cri plein
Enivré
A mon dard soudain
tu t’es clouée.
Puis de ta bouche en O
Un chant cristallin
A fondu au cordeau
Mon membre aquilin…


Hermafro :

De ce Ô en bouche, crier
La déferlante de ces clichés
Jouissance montante, à donner mon âme
Le corps en transe, je pâme

Sous les coups de ton dard si bien donnés
La peau en sueur, le corps bombé
Parfum d’amour en houles divines
Clouée sur le divin de ma source cristalline

Nos corps en arc boutés
S’activant sur le ressort huilé
Les échos s’accélèrent
A la criée éphémère

 Se mirent en miroirs dédoublés
Transcendent dans la danse musclée
La vision des corps beaux
Ondulante chimériques comme un ruisseau

Mon corps affamé
Relâche de l’apnée
De soupirs en cris
Enfin jouis !...


© Cyr et Hermafro
2009