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Balancier contre les Noeuds Bandés

Guillaume Coquillart
Vous, Noeuds Bandés qu'on appelle "parasites des intestins" ;
Vous qui, étant sans raideur, vous plaignez de nos phallus :
Examinez bien, du fourreau ou de l'épée,
Lequel, pour prendre vos ébats,
Vaudra le meiux ; car je crois qu'en grande quantité,
Si vous ne les branlez pas grâce à une bonne tromperie,
Nos tiges et nos épieux vous foutrons leur raideur.

Quand on voudra, votre pénis sera tenu dans notre poing,
Si fort que vous crierez hélas !
Que vous faut-il ? Recherchez-vous la décharge
Des empalés qui sont tombés sur votre os ?
Je vous jure que pour vos fellations, et pour ces gourdins
Que vous promenez dans un cul d'actif,
Nos tiges et nos épieux vous foutrons leur raideur.

Homos qui êtes peureux : faut aller bander ailleurs
Que dans cette arrière-cour, car ce n'est pas pour votre bazar.
Etirez-vous, et arpentez une autre voie*
Et plus vite que notre cheville ;
Ou sinon, dans une exacte proportion
(Le plus dur ayant droit à cette mâle pine),
Nos tiges et nos épieux vous foutrons leur raideur.

Prince des enculeurs, qui devez conquérir les trous :
Ne redressez pas un si grand dégonflement
A ces "mignons" qui, s'ils peuvent bander
Nos tiges et nos épieux, vous foutrons leur raideur.


* sous-entendu : rectale
in Thierry Martin : Poésie homosexuelle en jobelin, de Charles d'Orléans à Rabelais (Éd. Question De Genre / GKC -  2007)