Partager |

Je vois ton cul bouger...

Claudine Bohi
Je vois ton cul bouger
au rythme de ton pas.
Je vois ton cul bouger
dans le feu des lavandes.
Je suis nue sous le drap
j'ai fumé tes gauloises ;
sur la pierre au soleil
nos verres sont vidés.
Je vois ton cul bouger
sur mes seins la peau brille ;
j'ai encore dans la main
l'odeur de ton secret.
Les sueurs de l'été
baignent ton ventre dur.
Je vois ton cul bouger.
La déchirure d'amour
brûle.
Je suis, tu es, nous sommes
abricots éclatés.
© Claudine Bohi
in Car la vie est cerise, Téléphone à ton arbre (Ed. Chambelland, 1983)