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Les nanas nues le long de l’eau n’ont cure
de la crue qui gronde.
Un vieux
-à poil sous la toile
    de sa gabardine-
Se sent la bite en nougatine.
Sacrément serrée dedans sa saperlipopine
La conservatrice bien conservée
Chartistement porte valises en portant beau,
Et sur le quai quête un cousin, voisin
-enfin quelqu’un quelqu’une afin d’allumer la
conversation.
Il fait beau.
Il fait chaud.
La vie bat et les instincts
palpitent bas.
Mars dieu de la guerre ?
Alors on astique les urnes,
Lubrifie les isoloirs
En prévision des futures
érections municipales.
La dernière fois mais pour qui votait-on ?
Et la prochaine fois
pour qui votera-t-on bons  Duratons ?
En attendant prions
Notre-Dame des urnes en berne !
Car des voix vont pleuvoir et cingler
pour Joly Jumper
et pour Lucky Luke
et pour Carmen Cru
et pour l’abbé Canajules.
Votez mais votez donc Mesdames
En dardant vos tétons
Du haut de vos corps pas sages !
C’est le Printemps et tout s’éveille et s’émoustille
cherchant qu’on le titille.
Au loin des banderoles
allez voter sans bandeau !
Après, courez rejoindre les
Nanas nues le long de l’eau
Du Printemps surréaliste !
© Albert-Marie Guye
2014