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Comme un chat ronronnant je voudrais me tapir
Sur ton sein, cependant qu'au feu de ta prunelle
Mon être s'échauffant parmi les doux soupirs
Viendra peut-être à bout de ta beauté rebelle.

Insinuant, puis enfin raide ainsi qu'un shérif,
Je saurai, conducteur maître de sa machine,
Manier artistement le matériau rétif
Qui devra, devant moi, plier sa noble échine.

Et parfois comme un rat fourrageant du museau
J'écarterai du nez les touffes de roseau.
© Boris Vian

ce poème serait de Paul Vian, le père de Boris.

cité par Noël Arnaud in Les Vies parallèles de Boris Vian (Ed. LGF, 1998)