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Tu gonflais en riant ta douce gorge nue,
Jeune fille de mai si longue sous ta tresse.
Je devins ce jour-là, te suivant dans la rue,
Amoureuse soudain de ma vieille jeunesse.

J'ai eu ce mouvement qui joue avec la taille,
Cet oiseau vif du sein si léger à porter.
Et dans ton ventre étroit préparé aux semailles,
J'ai su comment battait ta jeune faim d'aimer.

Ah ! ce coup de jeunesse au détour d'un chemin,
Ce ressac dans le sang qui ne se connaît plus...
© Maud Andrée Sodenkamp
in La Fête debout (1973)